La défaite de l'armée française en mai-juin 1940 conduit le Maréchal Pétain, devenu président du conseil le 16 juin, a demandé à l'Allemagne un armistice. Signé à Rethondes, en forêt de Compiègne, le 22 juin, il prévoit notamment la division en deux du territoire national.
Le Lot-et-Garonne est situé en zone non occupée. Une partie de la Gironde, séparée du reste du département par la ligne de démarcation, lui est rattachée.
La population lot-et-garonnaise découvre la propagande et la censure, deux instruments du régime de Vichy qui doivent contribuer à la mise en place de la Révolution nationale. Lorsque le Mérachal Pétain effectue en 1941 un tour de France, il s'arrête fin août en Lot-et-Garonne. A cette occasion, il est accompagné de l'amiral Darlan, natif de Nérac.
Séduits par ce régime qui, dès 1940, s'engage dans la voie de la collaboration avec l'Allemagne, des Lot-et-garonnais adhérent à la Légion française des combattants (1940), au SOL (1942) puis à la Milice (1943), des organisations militaires au service du pouvoir.
Dans leur grande majorité, les Lot-et-Garonnais passeront de la défiance à l'hostilité vis-à-vis du Maréchal Pétain et de son régime collaborationniste.
C'est le siège de la Milice en Lot-et-Garonne. Il accueille ses premiers hommes en janvier 1944. Ils seront 260 après l'ordre de mobilisation lancé par Darnand le 8 juin 1944.
De nombreux résistants y seront emprisonnés et torturés.
Affiche de recrutement de la Milice
Un tract de la Milice qui n'hésite pas à utiliser le registre de l'intimiditation.